Tous les articles par Gérard Vervisch

SET – La Transition par le chant

La conférence menée par Sylvie Baudement Mardi 18 Janvier 2022 à 20h30 à la fois en présentiel dans une salle de la Maison des associations de Sucy en Brie, et parallèlement en distanciel,  a réuni une quinzaine de personnes.

Cette rencontre a permis de découvrir pour la plupart des participants, ou redécouvrir pour certains, cet outil merveilleux qu’est la voix. Son rôle dans notre vie de tous les jours, l’importance qu’elle représente dans nombre d’événements de notre vie, quand il s’agit de parler en public et d’affronter les émotions qui peuvent assaillir tout un chacun en pareille circonstance.
La voix est unique, innée et personnelle, un peu comme le sont les empreintes digitales, elle véhicule notre personnalité  profonde bien plus que la simple image qu’une photographie est à même de transmettre.

Sylvie rappelle :

Toute une série d’études confirment que nous jaugeons continuellement les autres à partir de leur voix. La prosodie de celle-ci entrerait en jeu : en 2021, l’équipe de Jean-Julien Aucouturier, au CNRS, a ainsi montré qu’un locuteur tend à être perçu comme peu fiable (c’est-à-dire peu sûr de lui ou malhonnête) s’il prononce les mots avec une intonation montante, un débit lent et variable, et une hauteur qui fluctue. 

À l’inverse, on est jugé plus crédible quand on parle vite – dans la limite du raisonnable, bien sûr –, selon des travaux américains datant des années 1970.La hauteur vocale constitue également un paramètre clé. 
Les gens ayant une voix plus aiguë seraient ainsi perçus comme plus nerveux, moins amicaux et plus instables émotionnellement.
Les sons graves seraient, quant à eux, associés à la dominance : en 2018, Mila Mileva et ses collègues de l’université d’York ont même montré que nous nous fions davantage à la voix d’une personne qu’à son visage pour évaluer cet aspect de son caractère.
Des conséquences concrètes dans la vie quotidienne

De tels jugements n’ont rien d’anodin, car ils se traduisent par des conséquences bien concrètes dans la vie quotidienne. En matière amoureuse, d’abord : de nombreux travaux ont montré que les hommes à la voix grave séduisent davantage – pour les femmes, les résultats sont plus partagés, certaines études observant que les voix aiguës ont davantage de succès (peut-être car les hommes les interprètent inconsciemment comme un signe de fertilité, la hauteur vocale s’élevant lors de la période d’ovulation), d’autres ne trouvant aucune influence de ce paramètre vocal.
Mais la voix a un impact très clair dans la vie professionnelle. En 2013, le psychologue américain William Mayew et ses collègues ont découvert que les cadres dirigeants à la voix grave se trouvent à la tête d’entreprises plus imposantes et ont un meilleur salaire que leurs homologues à la voix plus fluette.

En cela on peut parler de transition dans la mesure ou la prise de conscience de l’influence de notre voix sur l’auditoire peut nous aider à mieux maîtriser notre communication verbale, être plus empathique et bienveillant, à l’écoute de l’autre et ressentir ses émotions pour mieux le comprendre sans jugement.

Là encore Sylvie nous éclaire :

De plus, la voix laisse passer les émotions, sans qu’il soit possible de les maîtriser longtemps. 
Les raisons en sont d’abord physiologiques. « Son inflexion suit l’humeur, les neurotransmetteurs intervenant directement sur le larynx. En cas de grande émotion, celui-ci se resserre, limitant le passage du souffle. 

C’est ainsi par exemple que nous aurons “la voix brisée par le chagrin” (tristesse). »/ que nous « restons sans voix (étonnement)» / que nous pourrons avoir une voix blanche (peur).

Il est impossible de contrôler pleinement ce processus physiologique. 

Plusieurs neurotransmetteurs sont essentiels à l’impact de l’émotion sur des régions profondes du cerveau telles que l’aire péri-acqueducale grise qui modifie et agit directement sur le larynx par l’intermédiaire du nerf vague, explique Didier Grosjean, du Centre interfacultaire en sciences affectives à l’université de Genève. En cas de grande émotion, il se contracte, donnant la sensation de « gorge serrée », le souffle passant alors difficilement et la voix se brisant ». De plus, deux bandes musculaires situées au-dessus des cordes vocales (baptisées « fausses cordes vocales ») se contractant en cas d’anxiété et la voix sort plus difficilement

Le chant cet outil fantastique à la portée de tous

C’est avant tout un moyen de se faire plaisir et de communiquer ses émotions, des millions de chorales et choeurs divers dans le monde, plus de 3 millions de choristes en France, et que dire des japonais chez qui  le chant et le karaoké servent d’exutoire à une population où la culture freine l’émancipation de ses émotions, invite à la retenue plutôt à qu’à l’exhibition de ses sentiments.

Chanter ça fait du bien! Chanter en groupe c’est encore mieux,  l’harmonie des voix  procurant  des sensations extraordinaires à ceux qui se laissent attraper par ce qu’ils ressentent.

Et que dire de l’influence du chant sur la santé physique et morale :

Des études ont montré qu’après une heure de chant, le taux de cortisol, l’hormone du stress chute. Chanter est donc un excellent antistress.C’est aussi un antidote à l’anxiété et à la dépression. 

Quand on chante, on produit des endorphines, des hormones du bien-être qui agissent comme des antidépresseurs naturels.On a moins d’émotions négatives et on est de meilleure humeur.

Cela nous permet de brûler environ 150 à 200 calories par heure, soit presque autant qu’une heure de marche modérée.Il faut dire que chanter engage tout le corps. Cela mobilise environ 300 muscles : le diaphragme bien sûr, qui permet de dilater les poumons, les muscles du visage, en particulier les fameux zygomatiques, mais aussi les muscles de la posture : les abdos, les muscles du thorax, et du dos

Une véritable découverte de cet organe merveilleux qu’est la voix , merci à Sylvie de nous l’avoir révélé, elle qui anime au travers de son association Mélodies A Do Ré et son site associé VocalEvent  , une troupe d’amateurs au travers des événements musicaux en tant que coach vocal .

OET – Cet été venez admirer les étoiles


Cet été venez admirer les étoiles

À l’heure de la nécessaire transition pour préserver le climat et le vivant, regarder le ciel depuis la Terre, c’est également découvrir la Terre depuis le ciel, comprendre notre place dans l’Univers et percevoir la beauté et la fragilité de notre planète.

Cet été, entre les mois de juillet et de septembre, l’association Ormesson Environnement Transition propose aux Ormessonnais une séance d’astronomie (gratuit) avec un télescope (10 personnes maximum).Les personnes intéressées peuvent s’inscrire à l’adresse : ormessonentransition@gmail.com

Plusieurs dates possibles seront communiquées en fonction des conditions météorologiques.

SET – Recette Atelier cuisine de Décembre

Chou-fleur au lait de coco et aux fèves  


C’est une recette qui peut se réaliser presque toute l’année puisque l’on a du chou-fleur local et de  saison presque 10 mois sur douze (les variétés varient) et les fèves sont disponibles toute l’année,  sèches ou surgelées à cette saison. Elles sont une bonne source de protéine végétale. 

Si on utilise des fèves sèches, on achète préférentiellement des fèves décortiquées pour ne pas avoir  à le faire et on les fait tremper une demi-journée au moins. On les cuit ensuite à l’eau, avec de la  sarriette pour les rendre plus digestes, pendant 1h à 1h30 selon leur taille. Elles doivent être presque  cuites et peuvent alors s’intégrer dans la recette pour finir leur cuisson. On ne sale l’eau de cuisson  qu’au bout de 45 min environ pour éviter qu’elles ne durcissent. 

Ingrédients pour 6 personnes  

• 1 chou-fleur  
• 4 pommes de terre à chair ferme de taille moyenne 
• 4 carottes de taille moyenne 
• 400 g de tomates concassées 
• 600 à 700 g de fèves surgelées ou 400 g de fèves sèches pelées 
• 1 gros oignon 
• 3 gousses d’ail 
• Le zeste d’un citron vert 
• 4 cm de gingembre râpé 
• 2 cs de curry en poudre 
• 1 bâton de cannelle 
• 1 bouquet de coriandre ciselée 
• 40 cl de lait de coco épais 
• Huile d’olive, sel, poivre 
• Riz basmati pour l’accompagnement 

Réalisation  

Détailler le chou-fleur en bouquets et garder le tronc pour une soupe. 

Eplucher l’oignon, les gousses d’ail et les pommes de terre. Couper l’oignon en fines lamelles, hacher  l’ail et détailler les pommes de terre en dés de taille moyenne. 

Bien brosser et laver les carottes (il est inutile de les éplucher si elles sont bio) et retirer les parties abimées si besoin. Réserver les fanes pour un autre usage (on peut aussi les laver et les intégrer en les  ciselant finement). Couper les carottes en lamelles assez fines. 

Dans une cocotte à mijoter, verser un peu d’huile d’olive et y faire fondre l’oignon pendant 5 minutes  à feu doux. Y ajouter l’ail, le curry, le gingembre râpé, le bâton de cannelle. Bien mélanger. Ajouter  alors les carottes et les pommes de terre puis la pulpe de tomate. Saler et poivrer. Laisser mijoter à feu  très doux pendant 20 minutes. 

Ajouter alors le chou-fleur et le lait de coco et rajouter un peu de sel et de poivre si besoin. Si on utilise  des fèves sèches préalablement cuites, les ajouter à ce stade après les avoir égouttées. Poursuivre la  cuisson 20 min à feu très doux en remuant de temps en temps. 

Si on utilise des fèves surgelées, les passer rapidement sous l’eau chaude et les ajouter à 5 minutes de  la fin de cuisson. 

Parsemer du reste de coriandre et du zest de citron vert. 

Servir avec le riz que l’on aura fait cuire en parallèle.

Un franc succès, tout le monde a aimé ! 

Tarte aux pommes et aux airelles  

Ingrédients pour 6 personnes  

Pour la pâte 

• 120 g de beurre un peu mou 
• 160 g de farine d’épeautre ou petit épeautre T110 
• 2 cs de sucre complet 
• 1 pincée de sel 

Pour le crumble 

• 60 g de beurre froid en tout petits dés 
• 75 g de farine (la même) 
• 60 g de vergeoise ou sucre blond 

Pour la garniture 

• 30-40 g d’airelles séchées 
• 6 belles pommes 
• ½ citron ou ½ orange 

Réalisation  

Dans un saladier, verser tous les ingrédients de la pâte et bien malaxer jusqu’à obtenir une boule. Si  elle est trop sèche, on peut ajouter une goutte d’eau. 

La laisser reposer un peu au frais. 

Préparer le crumble en mélangeant les ingrédients du bout des doigts de façon à maintenir un effet de  sable. 

Eplucher les pommes, les détailler en dés, les mélanger aux airelles et ajouter le jus d’un demi-citron  ou un peu du jus de la demi orange. Bien mélanger.

Préchauffer le four à 180°C. 

Ressortir la pâte, l’étaler au rouleau à pâtisserie, par exemple sur un papier cuisson de façon à pouvoir  facilement la déposer dans le moule car elle est friable. Utiliser un moule à tarte de 24 à 26 cm. Piquer le fond de pâte. 

Garnir des pommes aux airelles puis répartir le crumble par-dessus. 

Cuire 50 min et servir tiède à froid. 

Un peu sucré à mon goût et néanmoins très bon. Les plus gourmands ont adoré. J’ai ajouté un œuf à la préparation de la pâte pour avoir un résultat bien lié.

Merci à Frédérique

SET – Atelier cuisine d’Octobre

Octobre 2020 – l’atelier cuisine de SET

En ce mois d’octobre, nous avons inauguré les ateliers cuisine par Zoom. Je savais déjà que cela pouvait être très chouette car je les pratique régulièrement avec mon fils. Mais en groupe, et avec des personnes qui aspirent surtout au contact humain et au plaisir des retrouvailles… je me demandais un peu ce que cela donnerait.

Le résultat a été très sympathique… tout à fait à la hauteur de mes espérances :

  1. Déjà, nous étions en duo avec Véro (ça rime 😉) pour faire l’animation… et ça c’est vraiment un plus !
  2. Ensuite, nous étions 5 en tout, parfois 6, de chaque côté de nos écrans, Joy et son mari Smaïl qui participait activement, Béatrice avec quelques petites incursions de son mari et le résultat a été à la fois animé et joyeux. Nous avons regretté Dominique qui devait se joindre à nous mais a été retenue ce soir-là… elle était de la partie par la pensée !
  3. Occasion aussi d’échanger quelques trucs et astuces « Quelle courge tu prends toi ? », « Ah fais-voir avec quoi tu prélèves le zeste ? » « Tu en es où ? » « Ca donne quoi la consistance chez toi ? » …

Petit selfie pour la route et hop, au four… C’est une expérience que nous imaginons bien renouveler, avis aux amateurs 😊…

Voici maintenant les 2 recettes que nous avons réalisées et avec lesquelles nous nous sommes régalés.

Un seul regret, nous aurions bien comparé nos différentes adaptations mais l’écran garde encore quelques limitations 😉.

Pumpkin cake

Petite histoire autour du choix de cette recette

Il s’agit d’une recette de Vanessa Krycève, créatrice de l’association Le RECHO. Pas n’importe quelle recette… C’est LA recette phare réalisée pour l’accueil et l’intégration des réfugiés par la cuisine lors du Refugee Food Festival.

Ce gâteau initialement inspiré d’un « Carrot cake » évolue au fil des saisons et des légumes du moment.

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Depuis juin 2019, le RECHO s’est installé aux « Cinq Toits », une ancienne caserne de gendarmerie située au cœur du 16ème arrondissement et réinvestie en centre d’accueil. Ici, la Table du RECHO a pour vocation de provoquer la rencontre et le partage, et de favoriser l’insertion grâce à la cuisine. Le restaurant propose une cuisine éthique et responsable vis-à-vis de l’Homme et de l’environnement avec un menu à très faible empreinte carbone, composé à partir de produits bio, locaux et de saison. Aux fourneaux, 7 personnes réfugiées sont accompagnées par la cheffe du restaurant, Valentine Guénin, afin de les former aux différents métiers de la restauration grâce au Dispositif Premières Heures, mis en place par la Ville de Paris. 

Au-delà de son restaurant d’insertion, le RECHO est aujourd’hui également un traiteur solidaire et événementiel.

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Voilà qui cadrait bien avec la philosophie de SET pour inaugurer cette nouvelle formule d’ateliers, non !?

Ingrédients pour ce gâteau

  1. Farine T55 : 110g 🡺 farine d’épeautre T110 chez Frédérique, de petit épeautre T150 chez Joy
  2. Sucre cassonade : 65g 🡺 nous avons divisé par 2 chaque sucre
  3. Sucre rapadura ou muscovado : 65g 🡺 chez Joy, 50 g de sucre roux et 25 g de rapadura
  4. Huile de tournesol : 110g 🡺 huie d’olive d’un côté, de coco d’un autre…
  5. Œufs entiers : 90g 🡺 2 œufs d’un côté, 2 jaunes d’œufs + l’équivalent de 2 blancs (4 cc Chia + 4 cs d’eau)
  6. Noisettes torréfiées grossièrement concassées : 60g (graines de tournesol pour prendre soin des intolérances)
  7. Courges râpées : 105g (butternut, pâtisson, citrouille…. Les essais se sont multipliés !)
  8. Raisins secs :  40g
  9. Levure chimique : 4g
  10. Vanille gousse 1
  11. Cannelle en poudre : 4g
  12. 4 épices : 1g
  13. Gingembre en poudre : 1g
  14. Sel fin : 5g
  15. Zeste d’orange, zeste de citron, zeste de bergamote : 12g 🡺 pas de bergamote en rayon, nous avons fait avec citrons et orange, voire citrons seul.

Facultatif :(pas fait !)

  1. Jus de citron et sucre glace pour le glaçage
  2. 200 g de crème crue épaisse, 20 g de sucre cassonade fin et du zest d’orange

Réalisation

Mélanger tous les ingrédients secs d’un côté.
Mixer d’un autre côté l’huile et les œufs entiers.
Verser le liquide sur le sec et mélanger.
Mettre dans un moule à cake et enfourner environ 40mn à 180°C.
En sortant le gâteau du four l’enfermer hermétiquement afin de préserver au maximum le côté humide.

Facultatif :

Mélanger le sucre glace et le jus jusqu’à obtenir une consistance assez fluide. Il faut que la couche craquante sur le gâteau reste bien fine. 
Mélanger la crème avec le sucre et le zeste d’orange pour l’aromatiser. Servir avec le gâteau tranché.

Remarque 

Ce gâteau est encore meilleur préparé 1 ou 2 jours à l’avance, comme un pain d’épices il mature…

Navets rôtis sur crème de chèvre frais

Pour 4 personnes

Ingrédients

  1. 12 petits navets lavés et brossés
  2. 3 crottins de chavignol extra frais (nous avons pris 2 fromages de chèvre frais plus grands que de crottins)
  3. 2 cuillérées à soupe de lait (de riz chez nous)
  4. 1 cuillérée à soupe de miel liquide 
  5. 150 g de mesclun ou de mélange de salade coupée assez finement (mâche pour nous)
  6. 1 cc de vinaigre d’échalote
  7. 1 cs d’huile de noix
  8. 1 filet d’huile d’olive
  9. Fleur de sel et poivre du moulin

Réalisation

Couper les navets en 4 et les mettre les navets à rôtir doucement dans une poêle avec un filet d’huile d’olive : commencer sans couvercle et on peut couvrir quand les navets ont pris une coloration.

Dans un saladier, fouetter le fromage, le lait, le miel et une pincée de fleur de sel. Répartir le mélange au fond de 4 assiettes.

Dans un autre saladier, mélanger le mesclun avec le vinaigre, l’huile de noix, une pincée de fleur de sel et un tour de moulin de poivre.

Au moment de servir, répartir les morceaux de navets sur le fromage, les arroser d’un filet d’huile d’olive, parsemer de mesclun : c’est prêt 😊 !

Remarque

Recette prise dans le livre « La cuisine de vos paniers » du réseau Cocagne et légèrement simplifiée

Merci à Frédérique